2015 : le prêt à taux zéro a eu droit à sa réforme
Pour le gouvernement, refondre le prêt à taux zéro semble constituer un passage obligé pour bien débuter l'année. Depuis son lancement en 2011, chaque nouvelle année aura en effet été l'occasion pour le PTZ+ de se voir remanié. Si 2015 ne fait pas exception à la règle, certaines dispositions introduites ce 1er janvier étaient toutefois attendues, voire espérées. C'est notamment le cas du retour de l'immobilier ancien au sein du dispositif que le gouvernement a baptisé pour l'occasion « PTZ revitalisation rurale ». Destiné à raviver l'intérêt des acheteurs pour les petites communes rurales, ce PTZ dans l'ancien pourrait bien se révéler bien trop restreint pour être véritablement efficace.
Retour du PTZ pour l'ancien : moins de 6000 communes concernées
Le 30 décembre dernier, un arrêté publié au Journal Officiel dévoilait la liste des communes éligibles à l'emploi d'un prêt à taux zéro pour financer l'acquisition d'un logement ancien. Ce sont donc un peu moins de 6000 communes (5920 exactement dont 95% en zone C) qui peuvent compter sur le PTZ pour relancer leur marché immobilier. Reste désormais à savoir si les candidats emprunteurs seront nombreux à se présenter devant leur banquier. Rien n'est moins sûr tant le législateur a souhaiter encadrer (peut être excessivement) l'obtention de ce PTZ pour l'ancien.
Une obligation de travaux trop contraignante ?
En effet, outre les conditions d'éligibilités relatives aux communes (celles-ci devant respecter un cahier des charges des plus strictes : afficher un niveau de vacance d'au moins 8%, être équipée d'au moins 8 services de proximité), l'obtention d'un PTZ est également soumise à une obligation de travaux relativement conséquente.
Lors de sa demande de prêt, l'emprunteur s'engage sur l'honneur à entreprendre d'importants travaux de rénovation au sein du logement financé par le prêt à taux zéro 2015 et ce, dans un délai de 3 ans suivant son obtention. Le montant minimum de ces travaux devra pour sa part s'établir à 25% du coût global de l'opération.